Souvenir d'un funeste jour d'octobre 2014
- daniel bazireau
- 22 oct.
- 2 min de lecture

Un héros tombe, et la vie continue.
Les écrans passent à autre chose.
Mais pas nous.
Il s’appelait Thomas Dupuy.
32 ans.
Sergent-chef au CPA-10, Commando parachutiste de l’air.
Forces spéciales.
Un homme de terrain.
Un guerrier de l’ombre.
Un soldat total.
La nuit du 28 au 29 octobre 2014, dans le massif des Ifoghas, au Mali.
Ses camarades se rapprochent d’un campement terroriste.
Une trentaine d’ennemis.
Des échanges de feu violents.
L’assaut est lancé.
Thomas tombe.
Touché mortellement.
Deux autres blessés.
Ce n’est pas une ligne dans un rapport.
Ce n’est pas une statistique.
C’est un homme qui a donné sa vie pour la France.
Et qui en parle aujourd’hui ? Qui s’en souvient ?
Personne n’en fait un film.
Mais nous, on n’oublie pas.
Avant cette nuit-là, Thomas avait tout donné.
Afghanistan, 2011 : blessé au combat.
Niger : il participe à la tentative de libération des deux jeunes Français enlevés à Niamey.
Sahel : il y revient, sans hésiter. Par fidélité. Par devoir.
Spécialiste de l’appui aérien, des transmissions, des sauts à très grande hauteur.
Champion de boxe thaïe.
Un soldat engagé. Un homme entier. Un frère.
Originaire de Toulouse.
Engagé à 23 ans.
Issu de l’École des sous-officiers de Rochefort.
Il vivait, aimait, combattait.
Il avait une compagne. Une vie. Des rêves.
Et il est tombé pour que d’autres vivent libres.
Il n’a pas fait la une.
Il n’a pas eu le bruit.
Mais il a eu la grandeur.
L’association Militaire – Un rêve est là pour ça.
Pour refuser l’oubli.
Pour redonner à ces visages un nom, une voix, une place dans la mémoire collective.
Parce que le devoir de mémoire ne se délègue pas.
Il se vit.
Et il s’écrit, à la hauteur de ceux qui sont tombés debout.
Articles écrits par Clément Tupinier





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